biometrie

La biométrie : un nouveau moyen de lutter contre la fraude ?

Le traitement des données fait l’objet depuis de nombreuses années de questions liées à la sécurité informatique. Avec l’apparition de l’Internet commercial et l’évolution des règlementations internationales apparaissent de nouvelles technologies susceptibles de renforcer l’identification des personnes, et l’accès aux données à caractère personnel. Parmi ces nouvelles technologies : la biométrie permettant d’identifier et d’authentifier les personnes d’une manière fiable et rapide, contre les phénomènes d’usurpation. Au travers de cette publication, nous verrons quelles sont les différentes méthodes permettant l’identification et l’authentification des personnes, et quelles sont leurs particularités réelles.

 

Qu’est-ce que la biométrie ?

 

La biométrie est une technologie permettant l’identification et l’authentification des personnes, sur la base d’un certain nombre d’éléments et de données. Loin d’être une préoccupation récente, la biométrie répond en réalité à une nécessité historique : celle de prouver, de manière irréfutable, l’identité d’une personne. Par exemple, l’empereur Ts-In-She avait coutume d’authentifier certains scellés à l’aide d’une empreinte digitale, plusieurs siècles avant Jesus-Christ. Les premiers pas de la police scientifique dans la France du XIXe siècle ont pu compter sur le « relevé métrique », qui analysait certaines caractéristiques anatomiques afin d’identifier les criminels récidivistes.

 

Par définition, les données servant à vérifier l’identité d’un individu doivent être uniques et spécifiques à celui-ci, comme dans le cas de la reconnaissance faciale ou de la reconnaissance vocale. Les données récoltées font ensuite l’objet d’une comparaison avec d’autres données biométriques stockées dans une base de données. C’est ce que l’on appelle l’authentification biométrique, permettant de comparer les caractéristiques essentielles d’un individu à un « modèle » de référence, afin de déterminer la ressemblance.

 

A l’heure actuelle, on peut distinguer deux grandes catégories de technologies biométriques : les mesures physiologiques et comportementales. Dans le premier cas, les mesures physiologiques analysent un certain nombre de caractéristiques comme les empreintes digitales ou la forme du visage. Dans le cas des techniques comportementales, les méthodes les plus répandues demeurent la reconnaissance vocale, ou encore la dynamique des signatures. Différentes technologies biométriques que nous vous proposons de regarder dans le détail ci-dessous.

 

Les différentes formes d’authentification biométrique

 

La biométrie faciale

 

Comme nous avons eu l’occasion de le voir plus haut, la biométrie faciale étudie et analyse différentes caractéristiques essentielles du corps humain – et ce depuis son invention dans les années 70, ce qui remonte à plusieurs dizaines d’années ! Aujourd’hui cette technologie a fortement progressé et est en mesure d’identifier et d’authentifier un individu, sur la base d’un ensemble de données qui lui sont tout particulièrement spécifiques, et qui sont reconnaissables et mesurables.

Dans le cas de la biométrie faciale, on utilise un capteur 2D ou 3D pour capturer les différents traits du visage, puis on transforme ces caractéristiques en données numériques. Ces données sont ensuite comparées à une base de données, qui tente de reproduire le plus fidèlement possible le processus de réflexion d’un cerveau humain. La technologie faciale est, à ce jour, l’une des technologies d’identification et de reconnaissance les plus abouties : elle permet de vérifier des caractéristiques vraiment très précises, comme l’écartement des yeux, les arêtes du nez ou encore les commissures des lèvres.

 

La biométrie vocale

 

Parmi les systèmes d’identification incontournables, la reconnaissance vocale fait également figure d’exception. Comme son nom l’indique ou le laisse entendre, cette technologie parvient à vérifier l’identité d’une personne seulement grâce à sa voix. Ainsi, par le biais d’un enregistrement sonore, la reconnaissance vocale tente de comprendre « qui l’a dit ». On notera cependant que la voix n’est pas un élément aussi fiable dans la durée que les empreintes digitales ou les motifs de la rétine, par exemple.

En effet, de par son caractère dynamique, la voix est susceptible de changer avec le temps et l’âge, de même que l’état de santé du locuteur. C’est précisément cette variabilité qui peut représenter un défi, sans même évoquer les bruits de fond et autres phénomènes parasitaires. Malgré cet état de fait, la biométrie vocale continue d’être une technologie active dans de nombreux domaines, car elle a l’avantage d’être non intrusive et ne nécessite, de fait, aucun équipement spécialisé.

fraude

Biométrie par empreinte digitale

 

Autrefois réservée aux missions de la police et de l’armée, la biométrie a largement tendance à se démocratiser depuis de nombreuses années. Moins chère et accessible à un plus large public, elle permet dorénavant d’effectuer des transactions et d’assurer la sécurité biométrique des documents d’identité. La biométrie physiologique permet ainsi de relever les empreintes digitales dans le but d’augmenter le niveau de sécurité de certaines transactions à caractère sensible. On relèvera par exemple que la France a adopté le passeport biométrique depuis 2009. Ce modèle de passeport très particulier est équipé d’une puce électronique contenant des informations biométriques, qui facilitent ainsi l’authentification et l’identité du détenteur. Comme vous pouvez vous en douter, cette nouvelle version présente l’avantage de lutter efficacement contre les fraudes ainsi que les usurpations d’identité.

La biométrie digitale est largement employée dans le contrôle d’accès aux locaux ainsi qu’aux outils de travail en milieu professionnel. Ainsi, par le biais d’un lecteur d’empreinte, les données physiques d’un individu sont étudiées puis authentifiées. A noter cependant qu’un tel dispositif à haut niveau de sécurité doit faire l’objet d’une réglementation spécifique, afin d’éviter toute dérive comme par exemple le fichage des individus. Pour plus d’informations à ce sujet, on peut se référer à la réglementation édictée par la CNIL.

 

Biométrie comportementale

 

Nous venons de passer en revue un certain nombre de technologies biométriques qui utilisent les données liées aux mensurations et aux caractéristiques physiques particulières d’un individu. Mais il existe aujourd’hui de nouvelles stratégies d’authentification biométriques, permettant d’établir l’identité d’une personne. La biométrie comportementale fait partie de ces méthodes, au contraire des caractéristiques physiques figées, s’appuient sur des caractéristiques « dynamiques ». Comme par exemple, la manière de bouger ou encore la gestuelle qui diffère d’un individu à un autre.

A l’heure actuelle, cette technique est déjà employée par quelques géants des services financiers qui n’hésitent pas à adopter la reconnaissance comportementale en ligne pour lutter discrètement contre la fraude. A ce sujet, il faut signaler la mise en œuvre récente au 14 septembre 2019 d’une nouvelle directive européenne, censée renforcer les vérifications biométriques pour les paiements sur Internet. Quelle que soit la méthode employée, il semble que la biométrie soit amenée, dans les années à venir, à s’imposer largement dans les échanges commerciaux.

 

Nous venons de regarder ensemble les différentes applications de la biométrie à l’heure actuelle. Vous le constatez ici, cette technologie évolue à très grande vitesse, en même temps que les besoins en termes de sécurité se raffermissent. A terme, on estime même que la biométrie remplacera efficacement les traditionnelles méthodes d’authentification notamment par code PIN. A ce sujet, une étude mondiale récente menée de manière indépendante démontre l’adhésion d’un très large public dans le monde à la démocratisation des technologies biométriques. 82% des personnes interrogées seraient ainsi prêts à remplacer le code PIN de leur carte bancaire par une empreinte digitale pour valider un paiement (source idemia.com).

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